1ère erreur : Le labour
Il provoque l’enfouissement des matières organiques.
Or, seul les champignons peuvent décomposer ces matières et les transformer en humus.
Les champignons ne peuvent vivre qu’en milieu aérobie (en surface du sol)
Ces matières enfouies ne peuvent donc pas être transformées et pourrissent dans le sol profond générant des odeurs nauséabondes.
Le labour est donc une hérésie et un travail contre nature
De même, mettre du compost au fond d’un trou avant de planter un arbre a le même effet.
Il est préférable de le mettre en surface et de le griffer sur les cinq premiers centimètres pour favoriser la vie du sol.
2ème erreur : les engrais chimiques
Ils ne font pas d’humus, ils apportent des bactéries qui se développent vingt fois plus vite que les champignons.
Au lieu de décomposer les matières organiques, ces bactéries lors du réchauffement du sol vont minéraliser les éléments nutritifs en nitrates et phosphates qui iront polluer les nappes phréatiques et le rivières.
Progressivement la vie du sol va disparaître puisqu’elle ne trouve plus la matière organique dont elle se nourrit.
La France est passée de 2 tonnes/hectare de vers de terre en 1950 à moins de 100 kgs/hectare aujourd’hui.
Il y a donc une dégradation biologique, puis une dégradation chimique des sols.
Quand on a trop minéralisé les sols par l’usage intensif d’engrais c’est la mort physique des sols : il n’y a plus de vie microbienne ni la présence de calcium nécessaire à la bonne tenue de l’argile et de l’humus (complexe argilo-humique). De ce fait, lors de crues on voit de plus en plus souvent des courants de boue alimenter les rivières jusqu’à la mer. Chaque année ce sont des milliers de m3 de terre qui sont perdus.
Sources :
Vidéo youtube entretien avec Bernard RONOT (8.30 mn)
Vidéo youtube Maxi innovations mini coûts de production (14 mn)
Vidéo youtube Conférence de Bruno Parmentier sur l’avenir de l’agriculture (1h50)