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Synthèse de votre événement labellisé

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Nom de l’évènement :Transition énergétique et mode de consommation
Lieu : Salle Mamisèle 40230 Saubrigues
Structure(s) organisatrice(s): Egaliterre et Possibles
Date et horaires : 20 avril 2013 à partir de 15 h, débat à 18 h
Nombre de participants : 50 personnes au débat, salle trop petite. 153 quizz énergie remplis

  • Thématique(s) du débat

Nous avons voulu organisé une sensibilisation et un débat dans le cadre d’une animation : le jardin zinzin. Cette manifestation proposait des échanges et des dons de plants et de graines, des ateliers autour du jardin, des spectacles (théâtre et musique).

Nous avons distribué à tous les participants un quizz (ci-joint). Nous avons recueilli 153 quizz remplis qui montrent l’intérêt pour la question mais aussi une grande ignorance sur l’existence d’un débat national, sur la réalité des consommations et des sources de production. Les responsables politiques et les médias portent une lourde responsabilité car un grand débat citoyen doit commencer par un long travail d’information et de pédagogie. Ce qui n’est pas fait.

Notre modeste travail a été remarquablement accueilli par un public sensible à la protection de la nature.

 Nous avons du modifier le déroulement de l’animation prévu car le public d’abord réticent s’est doucement senti concerné et écouté. La salle s’est rapidement révélée trop petite.

Nous avons donc limité nos prévisions pour débattre de « transition énergétique et alimentation » 

  • Les contributions :

Les réponses aux enjeux de la transition énergétique sont individuelles et collectives

  • Où se cache l’énergie dans notre alimentation : dans l’industrie chimique qui produit engrais, pesticides à partir de matières premières qui se raréfient (pétrole, phosphates…), dans la production agricole proprement dite qui utilise des matériels puissant et énergivores, dans la transformation, dans les transports en amont et en aval de la production, dans la conservation et la distribution, dans nos déplacements pour faire les courses, dans nos matériels électroménagers, dans les déchets qu’il faut transporter et traiter. Ce constat permet de mieux cerner les sources d’économie d’énergie. Quelle différence énergétique entre un repas végétarien à partir de produits locaux et un repas haricots verts du Sénégal, bœuf élevé au soja d’argentine, frites congelées en Pologne cuites etc…

Avec une énergie chère et un pétrole rare, comment fera-t-on ? Notre organisation en filières longues un arrêt d’approvisionnement de 4 jours (grève des routiers ?)de nos supermarchés entrainerait une véritable pénurie sur le territoire. Il faut donc retrouver une autonomie alimentaire.

  • La production Attention à notre vocabulaire. Nous disons : « produire » sa consommation alors qu’il est plus juste de dire « cultiver » son alimentation.

Exemple du réseau associatif  « Incroyables Comestibles » qui met en lumière le génie créateur de la société civile et part du postulat que l’abondance est le fruit du partage.  Il est possible de modifier nos modes de consommation par le partage.

Il faudrait bien sûr qu’il y ait plus de producteurs. Pour cela il faut agir auprès de nos communes pour qu’elles dédient des terres aux maraîchers.

La propriété foncière est un outil essentiel au développement serein d’une agriculture paysanne. Or, la concentration de quelques grandes exploitations ainsi que la disparition alarmante des surfaces agricoles fertiles – l’équivalent d’un département tous les 7 ans ! – mettent progressivement hors-jeu les porteurs de cette autre agriculture, en les privant de leur premier outil de travail. Dans une logique d’agriculture durable, socialement équitable et écologiquement saine,  « Terre de Liens » permet l’installation ou le maintien d’activités agroécologiques grâce à l’épargne populaire. Ces placements éthiques d’avenir sont donc des moyens utiles pour se réapproprier collectivement le devenir de notre agriculture !

  • jardins partagés.  A Paris, ils sont saturés, on plante même sur les terrasses et les toits. Le Conseil Régional d’Ile de France a lancé la création de 500 jardins partagés. Localement, on pourrait demander à nos municipalités de dédier des espaces verts, aux jardins et de le prévoir lors de la création de lotissements et de planter davantage d’arbres fruitiers.

Les municipalités pourraient soutenir des associations qui mettraient en relation des personnes qui ont un jardin et qui ne l’exploitent pas et celles qui sont désireuses d’en cultiver un.

Des associations sont constitués en réseau pour mettre en pratique de nouvelles solutions de cultures urbaines : permaculture, agroforesterie, toits végétalisés… Il est nécessaire de se réapproprier les semences.

  • Les achats :

Sensibilisation : Il faut apprendre à cuisiner des produits de saison.

Les groupements d’achat sont une solution pour économiser les déplacements et avoir des produits de qualité moins chers : AMAP, LA RUCHE QUI DIT OUI … Sur Lyon, il existe une petite entreprise qui fournit des mini épiceries d’immeuble autogérées. A Montfort en Chalosse une épicerie solidaire s’est créée pour remplacer les commerces du village qui se sont peu à peu fermés. L’association qui la gère  anime ce lieu pour créer du lien…

  • La restauration collective.

Dans les cantines scolaires, la règle est d’avoir de la viande, des produits laitiers à chaque repas. Comment peut-on agir au niveau national pour faire changer les choses ?

Problématique : nos enfants sont nourris dans leurs cantines par la cuisine centrale de notre communauté de communes MACS. Bio et local c’est l’idéal mais nous en sommes loin.

A Ingré, petite ville proche d’Orléans dans le Loiret, une association en partenariat avec la municipalité a créé trois potagers proches des écoles afin d’y associer les enfants. En parallèle  la commune a investi dans un « digesteur » qui transforme tous les déchets des cantines  en compost qui sera ensuite  revalorisé dans les jardins. Cette  éducation à la valorisation des déchets est soutenue et accompagnée par des animateurs du service jeunesse qui prennent leurs repas avec les enfants afin de les sensibiliser

  • Les déchets

Plusieurs municipalités proposent des poules pour 2€ afin qu’elles puissent manger les déchets du foyer mais aussi fournir des œufs. Initiative intéressante pour réduire les coûts du ramassage des ordures ( Sur 350 kg de déchets/an, la poule peut en éliminer 150).

Il faut recycler. Exemple du magasin ZINZIN de cet après-midi où les objets et vêtements sont proposés sans contrepartie pécuniaire.

  • Education. A l’école,  en cours de biologie, on n’apprend pas à bien se nourrir. Il faudrait une véritable initiation au goût.

Saisissons l’opportunité de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires pour proposer des animations autour de ce thème.

Aujourd’hui nous sommes déconnectés de la nature. Avec des jardins dans les écoles on pourrait changer le regard de nos enfants sur la nourriture.

  • Entretien des espaces verts. Pour économiser sa tondeuse et de ce fait l’essence, l’on peut avoir un mouton ou une tondeuse manuelle que l’on pousse.

Exemple un berger sans terre entretient avec ses brebis des espaces verts palois.

Il faut multiplier les initiatives comme celle d’aujourd’hui. Regroupons-nous pour prendre des initiatives collectives, pour solliciter les élus. Engageons-nous au sein d’associations.