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1 Disposez bien votre compost

La première chose à faire c’est de bien situer votre tas de compost. L’idéal est qu’il soit facile d’accès afin d’y déposer régulièrement vos déchets. Disposez-le sur de la terre et non pas sur du béton. Cette condition est essentielle car la faune du sol va remonter dans le tas de déchets pour transformer les matières organiques. De même il est préférable de le situer dans une partie ombragée.

2 Brassez votre compost (Aérer)

En effet l’action des microorganismes, insectes et vers doit se faire en condition d’aérobiose. C’est-à-dire qu’il faut de l’oxygène pour permettre aux bactéries et à la faune de vivre et décomposer les matières organiques. Lorsque les conditions sont mauvaises (matières trop tassées, excès d’eau), nous sommes en conditions d’anaérobiose (= privé d’oxygène) on aura une fermentation anaérobie qui va transformer les matières organiques carbonées en méthane (entre autre). Dans ce cas on ne pourra pas obtenir un compost de qualité.
Mon conseil : Si vous compostez en silo, a chaque fois que vous rajoutez des déchets mélangez-les à l’aide d’une fourche avec la partie supérieure du tas de compost. Compostez également des végétaux qui permettent d’aérer naturellement le compost (mettez par exemple des brindilles).

3 Pré-compostez

Si vous avez un grand jardin avec de nombreux déchets à composter, pré-compostez vos déchets. D’une part vous aurez les déchets riches en carbone (feuilles mortes, brindilles, paille, sciures etc…) et d’autre part les déchets riches en azote (déchets de cuisine, tontes de gazon, restes de cultures etc…). Mélangez dans un troisième tas ces deux types de déchets suivant une formule bien précise, c’est le point suivant.

4 Mélangez bien les matières

Mélangez toujours des végétaux riches en carbone avec des végétaux riches en azote. Pour aider les jardiniers on a déterminé un rapport afin de calculer les quantités de matières à composter suivant les végétaux. C’est le rapport carbone/azote, chimiquement le carbone est noté C et l’azote est noté N on le note donc C/N. Idéalement il doit se situer entre 25 et 35 dans le tas de compost. C’est à dire qu’il faut 25 à 35 fois plus de carbone que d’azote, ce qui correspond à un rapport optimal pour l’activité des bactéries et qui permet d’obtenir un compost bien équilibré (ni trop fin ni trop grossier).

5 Corrigez éventuellement l’acidité (amender)

Il peut être utile de booster la dégradation des matières organiques carbonées (ex : cellulose) par les micro-organismes. Pour leurs apporter les bonnes conditions il est préférable d’avoir un milieu plutôt neutre. Un Ph compris entre 6 et 7.5 permet une meilleure assimilation des oligo-éléments. Si le Ph est trop acide, on peut apporter quelques poignées de craie, de cendres ou du lithotame en poudre en cours de compostage. (éviter la chaux qui est trop soluble) Si le Ph est trop basique (supérieur à 7.5) il faut l’abaisser en faisant des apports d’aiguilles de pins, de tourbe,etc….

 

 

6 Apportez juste ce qu’il faut en eau

L’eau est indispensable à la vie et le compost est un bouillon de vie. Que ce soit des bactéries, des moisissures, des algues, des insectes, des vers etc… Tous ces organismes ont besoin d’eau pour vivre et accomplir leur rôle dans votre compost. Pour simplifier Pas d’eau = Pas de compost.

Mon conseil :

En été et à chaque fois que vous compostez des déchets assez secs, rajoutez quelques litres d’eau de pluie dans votre compost.

7 Protégez votre compost été comme hiver

En corrélation avec le point précédent, il est utile de couvrir le tas de compost pour éviter les excès d’eau qui peuvent avoir lieu avec les pluies orageuses par exemple. De même une bonne couverture évitera ou diminuera au moins les risques de lessivage des matières organiques fraîchement décomposées. Citons également un effet accumulateur de température et de maintien des conditions idéales pour la faune du compost. Enfin en le protégeant cela vous évitera de trouver des graines adventices dans votre compost final.

Mon conseil : Pour couvrir utilisez soit des matériaux naturels (c’est préférable !) comme de la paille ou du foin qui n’a pas grainé. Ou bien une bâche plastique perméable à l’eau.

8 Retournez votre tas de compost

En compostant en tas vous pouvez observer que les premiers jours les températures du compost augmentent très fortement et peuvent  atteindre 70°C. Après deux semaines de compostage la température du compost redescend. Au moment ou la température redescend vers 30 à 40 °C retournez le tas. La première observation que vous allez pouvoir observer c’est une remontée de température. Il n’est pas nécessaire de retourner le tas complètement, ramenez les matières du dessus au centre du tas de compost.

Les conséquences seront très bénéfiques :

– destruction des éventuels pathogènes qui étaient en surface

– destruction des graines adventices et autres

– aération du compost

– accélération du processus de compostage

Source site : http://www.compostage.info/index.php